• 16 juillet - Notre petite vie à l’indonésienne

    Il y a maintenant presque une semaine que j’ai rejoint Alex dans notre petite maison à Batu Karas, un village de pêcheurs qui constituera notre dernière étape avant le grand retour! Les posts se sont faits plus rares, mais ce n’est pas par manque de choses à raconter… en fait, c’est simplement que ce que nous vivons ici est tout simple, et que parfois, ce sont ces choses que nous oublions de partager. Et pourtant… nos journées ici regroupent ce que tous voyageurs recherchent, mais trouvent rarement : des contacts avec des locaux, dans leur langue et dans leur environnement à eux.

     

    11juil 009 Notre maison

    Nous nous levons vers 7h, quelques heures après le premier appel à la prière. Ce sont généralement les coqs de nos voisins qui nous tirent de notre sommeil. Petit café puis, hop, départ pour la plage à scooter, juste après avoir salué Ma, notre voisine, et avoir répondu à la question qu’elle nous pose chaque matin : « Mau ke mana? » (Où allez-vous?) « Ke pantai » (À la plage). Un petit deux minutes plus tard, nous avons les pieds dans l’océan Indien… la première session de surf peut commencer! Pas facile, mais chaque jour nous progressons. Alex est nettement plus avancé que moi : il y a déjà longtemps qu’il est capable de traverser la plage de tout son long en suivant la vague, un joli trajet de plus de 30 secondes. Depuis 2 jours, il est même capable de faire des « carvings », ces virages serrés effectués à même la vague. En ce qui me concerne, j’en suis encore à tenter de monter sur la vague : finis, les remous! J’ai réussi à quelques reprises mais il me reste encore beaucoup de chemin à faire. J’ai bon espoir qu’avec nos 2 à 4h de surf par jour, j’arriverai à être une surfeuse « potable » d’ici notre départ de Batu Karas avec, en bonus, de bons biceps!

    Après notre première session de surf, nous discutons souvent avec les gens sur la plage pendant quelques minutes. Nous avons fait connaissance avec Tupei et Ade, deux indonésiens qui offrent tout un spectacle lorsqu’ils sortent leur planche : ils dansent littéralement sur leur surf avec, parfois, la tête en bas, pirouettes en prime! Ade est connu à Batu Karas pour avoir surfé la vague du tsunami de 2006. C’est vous dire…

    En début de matinée donc, retour à la maison pour le déjeuner. Avec notre petit poêle à gaz, nous prenons plaisir à nous cuisiner de bon repas. Crêpes, pains dorés, œufs et même… toasts au beurre de peanut! On se croirait chez nous! Nous mangeons sur notre balcon, au soleil, en regardant Kaka (pas de commentaires!), jouer avec les poules. Il est adorable : haut comme trois pommes, avec une petite voix de Chipmunk et de grands yeux noirs. Ils commencent à se dégêner, et nous avons de plus en plus souvent droit à des « tatas » lorsqu’ils passent devant notre maison. Les autres voisins commencent aussi à s’habituer à la présence de « peaux blanches » près de chez eux, et nous faisons progressivement connaissance avec eux.

     

    16juill 048 Kaka

    Après le déjeuner, nous nous reposons un peu, puis nous retournons souvent à la plage pour une deuxième session de surf avant le dîner. Ensuite, retour à la maison pour un autre petit plat que nous nous cuisinons nous-même : quel plaisir, après 8 mois à manger au resto! S’il nous manque des ingrédients, nous traversons le petit chemin de terre pour nous rendre au warung d’en face, où nous achetons légumes du jardin, œufs frais, etc. Un kilo d’œuf pour 2$, et un grand sac de légumes pour 75 cents, pas mal…

     

    13juill 008 On se cuisine de bons plats... Pâtes à la crème, légumes et fromage.

    Puis, la journée passe. Souvent, en après-midi, Ustad passe à la maison pour une petite visite. Il s’agit de « l’homme de confiance » de la propriétaire, qui veille sur la maison lorsque des locataires s'y installent. Nous parlons de tout et de rien, et pratiquons notre Bahasa Indonesia. Ustad s’adresse toujours à nous en langue indonésienne, en nous parlant très lentement et en articulant bien. On prend un moment pour comprendre les mots un à un puis, s’il y en a un ou deux que nous ne comprenons pas, il nous les traduit en anglais. Nous déduisons ainsi les phrases et les questions, et tentons ensuite d’y répondre le mieux possible. En une semaine, notre indonésien s’est considérablement amélioré grâce à lui, et à sa femme Ihis.

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    …3h plus tard…

    Au moment où je vous écrivais et vous parlais d’eux, il y a quelques heures de cela, Ustad et Ihis sont justement arrêtés nous faire un petit coucou. Nous avons discuté longtemps, avec Simon (un ami) et Jess et Rob, nos deux colocs d’Angleterre. Étant donné que nous étions en train de nous cuisiner des grilledcheese, nous en avons profité pour leur faire goûter ce met délectable : échec lamentable, jusqu’à ce qu’ils essaient avec de la tartinade au chocolat… semblerait-il que là, c’était mangeable. Mais bon, retournons où j’en étais plus tôt…

     

    16juill 046 Ihis et Ustad qui mangent des grilledcheese... au chocolat!

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    En plus d’Ustad, nous avons un autre professeur, et un vrai, celui-là : Mister Bill, un gentil monsieur qui donne des cours d’anglais aux enfants du village. Il nous a invités à nous joindre à eux 3 fois par semaine, afin que nous apprenions l’indonésien pendant que les jeunes apprennent l’anglais. Nous en sommes maintenant à notre troisième cours : chaque fois, c’est une vraie partie de plaisir!

     

    14juill 014 cours de bahasa indonesia chez Mister Bill

    Les jours où nous n’avons pas de cours chez Mister Bill en début d’après-midi, nous retournons parfois à la plage pour une troisième session. Puis, un autre petit repos avant la dernière session de la journée, au coucher de soleil. C’est bien fatigués que nous retournons à la maison le soir : un bon repas puis dodo, vers 21h.

     

    16juill 016 Surf au coucher du soleil

    Malgré nos journées bien remplies, nous trouvons le temps de faire quelques virées « shopping » à Cijulang (la petite ville la plus proche), pour y faire notre épicerie quelques fois par semaine. On s’y rend avec notre scooter, que nous avons loué pour un mois. On découvre aussi tranquillement les environs de Batu Karas. Hier, nous sommes allés à la « Green Valley » de Citumang avec Simon, Jess et Rob, et avons passé la journée à nager dans l’eau turquoise au pied des chutes, et à sauter du haut des rochers dans les bassins.

     

    15juill 029 balade en scooter
    15juill 123 citumang
    15juill 107 citumang

    Bref, ici, la vie est belle : nous découvrons une toute nouvelle manière "d'être des touristes". En s’établissant au même endroit pour une longue période de temps, nous avons moins l’impression « d’observer », et plus le sentiment de « vivre ». Nous apprenons la langue, rencontrons des gens, découvrons la culture de l’endroit où nous nous trouvons… pour de vrai. C'est qu'il va nous manquer, ce petit village...!

     

     

    PS : Plus de photos à venir... patience! :)


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